Franck Loret intéresse tout autant les petits que les grands, les hommes que les femmes, les américains que les français.
Comme beaucoup d’artistes que je représente, il joue des paradoxes de la matière. Il donne ses lettres de noblesse au vinyle par ses découpes chirurgicales. Au premier regard, le spectateur s’interroge sur le support, spontanément, il s’imagine que ce sont des découpes au laser. Mais non! Franck a des doigts de fée. Il sculpte au scalpel les particules élémentaires d’une géométrie organique et fait apparaître, à l’échelle du regard, les formes cellulaires élémentaires en s’inspirant de la morphogénèse du vivant. Il rend au papier la texture du bois dans la perspective d’une évolution à rebours. C’est du métal ? Non c’est du vinyle.
Travail sur l’ambiguïté de la matière tout autant que sur les structures moléculaires, Franck Loret s’intéresse à la recherche médicale et à toutes les techniques de pointe.
Récemment il se lance dans le Land Art, réalisant des sols d’où s’élèvent des forteresses en miniatures à la Vauban, des rivières et des collines, des découpes, dentelles de paysages imaginaires. Il nous invite ainsi à pénétrer dans son univers des pieds à la tête.
Colliers, corsets, sculptures parfois murales, gravures : ancien acteur, Franck Loret est un créateur tous azimut qui a dans le choix de ses oeuvres et dans la somme de ses matériaux toute la souplesse de l’interprète au service de ses personnages.
Lélia Mordoch