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Yukio IMAMURA

"De la  joyeuse liberté du Lapin d’Inaba"

3 juin > 23 juillet 2016

 

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Né en 1935 au Japon, Imamura peint dès l’âge de dix-sept ans, avant de rejoindre Paris en 1977.
Sa maîtrise du dessin et de la couleur et sa passion des formes défiguratives font de son oeuvre un univers échappant aux codes et aux styles, orientaux comme occidentaux. Quand en 2004 sa peinture se métamorphose à nouveau, Lélia Mordoch écrit dans une préface : “Imamura nous entraîne dans un délire surréaliste (…) J’aime dans l’artiste achevé cette délectation d’enfant de quatre ans
à dessiner ses fantasmes avec la spontanéité de l’enfance.” Pour cette nouvelle exposition personnelle à la Galerie Lélia Mordoch, Imamura présente deux nouvelles séries. Dans la première, fidèle à l’univers très coloré de ses toiles récentes, l’artiste nous conte des histoires où interviennent des lapins, des avions et des êtres entravés par d’étranges filets. Quand on l’interroge à ce sujet, il répond : “Je me sens libre de peindre comme je suis mais je me sens pris dans les filets du monde extérieur. Je suis libre et, dans le même temps, je ne le suis pas.” La seconde série, plus sombre, est réalisée dans des nuances de gris et de noirs illuminées par l’utilisation virtuose qu’il fait de la poudre de bronze. Enfin, Imamura présente une dizaine d’oeuvres à l’encre sur papier, dont la techique rappelle celle du dessin traditionnel japonais mais dont le style n’appartient qu’à lui, avec cette espièglerie qui le caractérise et son art de brouiller les pistes.

De la  joyeuse liberté du Lapin d’Inaba

Les tableaux d’Imamura sont des contes. Un trait, un coup de pinceau ou de brosse et voilà que des personnages passent au travers des filets, se mettent à survoler des perspectives improbables passant d’un monde à l’autre dans des aplats de couleurs qui jureraient chez tout autre que lui.  A 81 ans, il nous donne une peinture à la sensualité débridée, symbiose orchestrée par un grand maître des techniques et des cultures de l’orient et de l’occident.
Fils des tempêtes, le lapin blanc d’Inaba meurt et ressuscite, on se joue de lui, il se joue des autres, symbole d’un monde flottant dans la douleur et la sensualité. Comme lui, Imamura multiplie les horizons en élargissant les perspectives : ses personnages passent au travers du filet… va-t-il réussir lui aussi à traverser ?
Il y a au Japon une faille onirique, Imamura y plonge ses pinceaux pour célébrer l’extase du vivant dans une mystique généreuse où il zoome sur des piments rouges plus forts que jamais.
Au fond, il suffit d’aller à la pêche aux cumulonimbus en n’oubliant pas ses filets.

Lélia Mordoch


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