Galerie Lélia Mordoch

50 rue Mazarine 75006 Paris

Téléphone : 331 53 10 88 52

Fax : 331 53 10 88 49

 

 

GOMEZ-MANRESA,

Sergheï MANOLIU et Laura NILLNI

16 mars > 21 avril 2001

Dans la délicatesse de leurs tons pastels, on peut intervertir à loisir les boîtes de Laura Nillni, pièce unique, elles se regroupent pour former les notes imaginaires d'une symphonie picturale inédite et se détachent du mur tels de précieux instruments de musique.

Les "power-books" de Sergheï Manoliu comme ses icônes blindées renvoient à son travail sur l'art et l'argent. Ils s'ouvrent tel l'instrument fétiche de ce début de siècle : l'ordinateur portable, comme les icônes que de riches voyageurs du passé transportaient de ville en ville pour garder un lien avec leur lieu d'origine, mais ce qu'on y trouve, c'est le sésame ouvre-toi de notre société mercantile : le dollar enluminé aux couleurs du rêve !

Adieu les cadres, ils ne restent plus que les châssis chez Gomez Manresa ! Les découpes s'enchâssent et se poursuivent dans une danse de signes énigmatiques qui se superposent hiéroglyphes insensés d'une écriture à inventer. La densité des formes et des couleurs ne le cède qu'à la pureté du graphisme. Les chassis se métamorphosent, se déforment, s'emboîtent, se reconstruisent et les silhouettes de bois et de toiles volent hors de leurs cadres comme pour surgir du vide.

Laura Nillni, Sergheï Manoliu, Gomez Manresa, se retrouvent dans leurs qualités de coloristes.

Lélia Mordoch, Paris, février 2001
 
 
 

 GOMEZ-MANRESA
A signe externe.
Format : 30 x 48 cm
Acrylique / bois

SergeÏ MANOLIU
Power book 1999
pigment sur billets de un dollar,
verre miroguard, bronze
format ouvert : 23,5 x 38,8 x 2 cm

Laura NILLNI
boite à musique 2000
Bois, papier, ficelle, encres, brou de noix
22 x 22 x 9,5 cm

 

 J. GOMEZ MANRESA

Gomez Manresa allie une qualité picturale qui en fait l'égal des grands peintres de l'abstraction à une originalité dans les structures qui introduit un jeu entre la toile et l'objet, l'objet et la toile...dans ses couleurs, il évoque un monde de tendresse et de lumière. Sa palette va des jaunes vifs de plein soleil aux blancs et aux noirs en épuisant toute la gamme des pastels. Les uvres présentées dans les années 1990, ses premières découpes sur toile induisent une méditation sur la déchirure, la blessure et la cicatrisation. Passant de la toile au linoléum, puis du linoléum au bois, dans l'opposition des pleins et des vides, Gomez-Manresa donne naissance à son écriture, rêve d'universalité.

 

Sergheï MANOLIU

Sergheï Manoliu, après un voyage effectué à New-York en 1996, délaisse la peinture abstraite traditionnelle pour enluminer des billets de 1 US$., qu'il transforme en Icônes Blindées. Issu d'une famille de peintres icôniers moldaves, il détourne dans un jeu ironique l'art de l'icônier de son but premier, exalter la présence de Dieu, pour l'appliquer à notre dieu moderne : le dollar. Sergheï Manoliu fait de ses Icônes Blindées un lieu de questionnement sur les rapports entre l'argent et l'art.

" Depuis la nuit des temps, dans les Carpathes, les Manoliu peignent des icônes. A Paris, Sergheï Manolui, depuis 1997, enlumine les dollars, il les enchâsse, en fait des Icônes Blindées. In God we trust, n'est-ce pas ?".

Lélia Mordoch, 1999

 

Laura NILLNI

Après avoir à la fin des années 80 et au début des années 90 créé une série de livres objets et d'instruments de musique réalisés essentiellement en bois, matériau dont elle fait vivre avec beaucoup de sensibilité les teintes et les veines, Laura Nillni réunit de façon très cohérente ces deux thèmes avec ses " boites à musique ", en intégrant des partitions soit réelles soit fictives à son travail. Dans la série " Senza Tempo ", exposée dans la galerie Lélia Mordoch en 1999 et au Centre Culturel de Buenos Aires en 1998, des clous alignés de façon aléatoire projettent leurs ombres sur des portées tracées au cutter dans le papier. Cette installation conçue pour l'intérieur fait pendant à " variation solaire " réalisée à l'extérieur dans le Parc de Gyf/Yvette en 1996, où l'ombre de tuyaux d'acier, projetée sur les portées dessinées au sol par des tuyaux d'arrosage, évolue avec la lumière solaire. La thématique de l'ombre et de la lumière est développée encore plus précisément avec la série d'uvres intitulées Cazaluz, présentées également dans l'exposition " Senza tempo " en 1999. L'écriture musicale, les instruments de musique, les jeux d'ombre et de lumière sont également à la base des créations réalisées dans le domaine du multimédia par Laura Nillni et Ricardo Nillni, compositeur, et présentées depuis 1996 sous le nom d'ARAOZ. 

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